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Le changement

Un chemin...

Le voyageur peut décider de ne ressentir que les cailloux qui abîment ses pieds à travers ses semelles plus fines à chaque pas. Le voyageur peut choisir de trembler sous la morsure du froid de l'hivers, de maudire le soleil et sa chaleur étouffante qui rendent chaque jours d’été plus pénible que le précédent, de pester contre la pluie d’automne qui perce ses habits usés par le temps qui avance inéluctablement pour le rapprocher de sa mort imminente, de mêler des larmes de rage aux larmes des allergies de printemps quand tous les éléments de la nature se liguent contre lui.
Le voyageur peut fixer son attention sur la lenteur et la longueur du chemin, sur la dernière étape qui efface d’un seul souffle tout un futile trajet devenu inutile. 
Le voyageur peut laisser son regard se poser sur les ascensions insurmontables, les descentes dangereuses de vitesse, les embûches qui ralentissent encore une marche si lente, les ronces, les flaques d’eau, les rivières en crues, les longs déserts sans ombre, les jungles sans lumière, les nuits sans lune, les jours sans eau.

 

... ou un autre

Le voyageur peut décider de remercier sa chance d’alléger chaque jour le poids de ses chaussures. Le voyageur peut décider de remercier le froid de l’hiver de faire disparaitre les moustiques, la chaleur de l’été de réchauffer son corps encore jeune, la pluie de remplir sa gourde et de laver son visage, le printemps d’apporter les couleurs des fleurs.
Le voyageur peut profiter de ce long chemin permettant tant de rencontres, de surprises, d’essais, avant de se terminer sur une ultime découverte.
Le voyageur peut avoir le regard brillant devant la beauté du paysage, les sommets enneigés, les vallées luxuriantes, les rivières tumultueuses, les longs fleuves paisibles, les insectes immenses des forêts épaisses, les sculptures de sable et de vent des déserts si tranquilles, le silence obscur d’une nuit sans étoiles.
Le voyageur peut apprécier la sensation de l’eau après une journée de soif.

 

Quelle destination ?

L'hypnose peut vous accompagner dans votre changement. L'hypnose ne changera rien pour vous, sans vous. C'est un outil pour changer votre regard, votre conscience.

Pourquoi continuer à être le voyageur pessimiste ? Et si vous choisissiez le voyageur optimiste ?

Souvent la première étape est de prendre conscience des choses que notre inconscient fait pour notre bien ou par habitude. Pourquoi toujours faire de telles quantités de nourriture ? Parce que toute votre enfance maman a répété qu'il ne faut jamais qu'il manque à table. Pourquoi se resservir trois fois ? Parce que papa disait qu'il ne fallait pas gaspiller. Ceci est bien sûr un exemple un peu simple et caricatural (encore que...), pourtant le simple fait de prendre conscience de ces gestes automatiques permet de les modifier.

Il n'est pas nécessaire de remonter aux origines. Prenons le classique "je quitte toujours avant d'être quitter" Il est possible de ne pas aller rechercher quelle a été la première séparation douloureuse (amoureuse, parentale, amicale) pour prendre conscience de ce mode de fonctionnement et décider de le changer.

La deuxième étape est d'accepter le changement. Paradoxalement les situations les plus difficiles ne sont pas toujours celles que l'on souhaite changer le plus. Il est parfois plus rassurant de connaitre sa souffrance que de découvrir le bonheur.

"Je sais que je n'arriverai jamais à faire cette conférence, je n'assure pas devant un public". Que se passera-t-il quand vous aurez réussi ? Quel changement pour vous et pour votre entourage ? Ne plus être celle ou celui qui bafouille devant trois personnes et que tous ses amis reconnaissent pour cela, devenir celle ou celui qui "assure" devant un parterre de 200 personnes cela peut effrayer quelques fois.

 

Un changement de regard, de perception. Tout comme le voyageur peut maudire la pluie qui le trempe ou remercier l'eau qui remplit sa gourde. C'est la même pluie, seul le regard du voyageur a changé.