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L'hypnose et... les enfants

Premier article dans la série "L'hypnose et ...", cet article aborde le sujet des enfants et de l'hypnose.

L'hypnose est-elle adaptée aux enfants, comment faire, pour quel thème ?

Comment se déroule une séance avec un enfant, la présence des parents et toutes les questions auxquelles je suis le plus souvent confronté.

Le sujet est celui des enfants, pas des adolescents. C'est une autre approche qui pourra faire le thème d'un article ultérieur. Ce n'est pas non plus un article sur les bébés, sujet pour lequel je ne désespère pas de trouver un spécialiste pour écrire un article.

Pour faire simple disons que cela concerne l'hypnose pour les 5-6 à 11-14 ans (selon la maturité de chaque enfant, la phase pré-adolescence est variable).

 

L'hypnose est-elle une bonne idée pour les enfants ?

Sujet qui revient régulièrement, l'hypnose est-elle adaptée aux enfants ?

Non, l'hypnose n'est pas adaptée aux enfants : les enfants et l'hypnose ne font qu'un ...

Regardez votre enfant lorsqu'il/elle s'amuse. Il/elle ne joue pas à être la princesse aux milles pouvoirs, le bandit échappant au shérif ou le chien qui court après le ballon. Elle/il est la princesse, le bandit ou le chien.

La question n'est donc pas réellement de savoir si l'état hypnotique est une bonne chose à mettre en place avec un/e enfant, c'est un état qui est naturellement présent. La question sous-jacente est surtout "est-ce une bonne chose que d'utiliser cet outil à des fins thérapeutiques chez un enfant ?".

Je pense que si votre enfant éprouve une difficulté à s'endormir, est confronté à l'énurésie, à une douleur, à une phobie ou à un autre soucis pour lequel un adulte pourrait suivre une thérapie, pourquoi le priver de cette solution ?

 

Les enfants et l'hypnose : pour quel sujet ?

 

Les plus fréquemment évoqués sont l'énurésie nocturne et les phobies enfantines (peur du noir), les difficultés à aller au lit.

Ces sujets peuvent s'aborder en cabinet, avec un thérapeute.

 

Avec un peu de pratique, proche de l'auto-hypnose, les parents peuvent utiliser des approches simplifiées pour calmer un enfant qui souffre suite à une chute ou après s'être cogné (douleur ponctuelle), une enfant qui a du mal à s'endormir (de manière inhabituelle, sinon c'est une difficulté chronique, à voir avec un thérapeute). Le livre l'hypnose et les enfants d'Isabelle Celestin-Lhopiteau pourra vous donner des conseils à ce sujet.

 

Comment se déroule une séance ?

 

De manière à la fois très proche et très éloignée du déroulement d'une séance avec un adulte. Les différences principales sont que l'enfant est rarement demandeur de la séance, et qu'il/elle se retrouve devant un adulte inconnu sur lequel ses parents ont peut-être déjà projeté leurs propres pré-supposés : "Tu vas voir le monsieur il va t'endormir en claquant dans ses doigts et tu te réveilleras guéri" (ce qui pré-suppose, en passant, que sa difficulté est une maladie).

En fonction de l'âge de l'enfant, la durée de la séance devra être adaptée, et les attentes du thérapeute en terme de concentration ne pas être trop hautes. Les enfants rentrent facilement en transe, et en sortent tout aussi facilement, sans attendre un décompte ou un signal de la part du praticien.

La réalité du besoin devra être vérifiée, parfois ce sont les parents qui ont besoin de la séance pour les accompagner dans un recadrage. "Oui votre enfant de 3 ans fait pipi au lit la nuit, non ce n'est pas pathologique ou anormal à cet âge là".

 

Des précautions particulières ?

 

Au-delà de toutes les précautions d'usage avec les enfants, la présence des parents, voire de la fratrie pour associer toute la famille au changement, la responsabilité du thérapeute est celle du premier contact.

Pour l'enfant cette séance, ou cette série de séances, sera le premier contact avec un thérapeute autre que le pédiatre et/ou le médecin de famille. De l'empathie, des sourires, une ambiance ludique, tout ce qui permettra de faire de ces instants des souvenirs agréables et utiles permettront peut-être à l'adulte en devenir, de pousser la porte d'un autre cabinet si le besoin s'en fait ressentir. A contrario, une mauvaise expérience peut mettre en place un ancrage négatif.